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Globalement, une bande de Mœbius est un ruban en
boucle auquel on a appliqué une coupure, une torsion d'un
demi-tour et un raboutage.
Dans sa vue 3D, elle nous montre qu'elle n'a qu'une face et un bord.
Comme dit Picasso, cette sculpture est une fausse peinture.
Comme dit Lacan, cela paraît bien être du semblant.
N'empêche que cette unique surface et cet unique bord
représentent bien un même corps d'un même sujet
parlant.
On pourrait imaginer le conscient au 1° tour, l'inconscient au
2° tour et à nouveau le conscient. |
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Au
risque de se dire, ce Sujet devra affronter l'écriture
même de son être
au travers des représentations de sa parole. C'est donc
là un travail
de lecture d'une écriture surmoïque, inconsciente,
sublimale.
Cette
écriture, écriture même du Sujet de l'inconscient,
est sur un écran
(écran du refoulement) à 2 dimensions.
L'inconscient est intemporel et s'écrit comme l'écran du
rêve en 2D.
La passage de la représentation 3D faisant semblant de volume
à la représentation 2D qui permet la lecture de
l'écriture, coupe d'une dimension, ce qui peut bien s'appeler
"castration
symbolique". |
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La mise à plat de cette Bande de Mœbius
permet le repérage de 3 lieux topologiques distincts et
accessibles à la lecture.
On peut parler de 3 surfaces locales qui font partie de la surface
globale de la BdM.
Notons bien que ces 3 surfaces ont non seulement une couleur
différente, mais qu'elles sont aussi différentes par les
surfaces qu'elles
dessinent respectivement. Si la surface Rouge est A, la Jaune sera A+T,
et la Verte sera A+2T.
Notons que le passage d'une surface à l'autre s'effectue autour
d'un pli.
Du Vert au Jaune, le dessus devient
dessous,
+
du Jaune au Rouge, le dessus devient dessous, +
du Rouge au Vert, le dessous devient
dessus. –
A chaque pli, le dessus de l'une devient dessous de l'autre.
Les surfaces V et R bornées + et - sont orientables. La J
bornée 2+ n'est pas orientable. |
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Personnellement, je ne sais pas où voir
du temps là-dedans.
C'est une représentation, comme le rêve ou l'inconscient
hors du temps.
Les 3 lieux distincts, V, J, R peuvent si l'on veut, être
appelés 3 temps en valeur absolue.
On peut aussi parcourir ces 3 surfaces par un regard semblable à
celui qui regarde un tableau.
Le temps du parcours devient le temps du regard, le temps de la
lecture.
Ce qui somme toute est le temps du Sujet lecteur sur un ruban qui le
représente.
Cependant, les 4 pointillés m'indiquent qu'il y a un
métronome, trait unaire donnant le sens de la mise à plat
: la
chiralité.
Noter qu'il suffit de basculer le trait plein au sommet du bateau sur
les pointillés pour changer la chiralité de l'ensemble de
la figure. |
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Le Tétraktis pythagoricien, normalement
représenté par 10 points, montre que le nombre 10 est la
somme des 4 premiers : 1+2+3+4 = 10 (la
décade)
Notons que la surface rouge a 2 chiffre, la jaune 3, la verte 4.
1+2+4 = 7 - 1+3+6 = 10
La position du 5, chiffre de jouissance, (4+1, pentagone –> Nbre
d'Or) est hors ruban, mais en ce qu'il encadre.
1,2,4 seraient plutôt féminin - 1,3,6 plutôt masculin
7,8,9,10, ce qu'il faut pour atteindre la décade. |
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Le fantasme fait-il coque de navire ?
La fixation à un objet 'a', si petit soit-il, ne serait-elle pas
la planche quittée permettant l'envol au pied
du danseur, tendu par la fonction Φ, jusqu'au pli que la loi du poids
de son propre
corps opère en la fonction par la nomination paternante pour
encore
reprendre son envol ... |
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La même danse peut s'appliquer à
divers imago.
Nos bien communs trois registres se conjuguent là presque comme
autour du triskel borroméen.
Pour être borroméen, les trois surfaces devraient avoir
même surface, toutes trois non orientées.
Pour en rester à la BdM, barque du corps imaginaire, réel
inorientable, et symbolique en encodage. |
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Plus difficile de penser la Bande de Mœbius en
une fonction temps bouclée.
Mais en est-il autrement de l'Être ?
En ce sens là, la physique cosmologique a plus d'un
casse-tête à nous poser.
Le temps est le leurre du déplacement spatial.
Il en assume la gyrie. (Ce qui est écrit là !)
Le futur fait la preuve d'une vérité
précédente.
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Jouer à Pile ou Face se fait
généralement avec une pièce de monnaie.
Ce qui est une histoire d'argent assez trompeuse.
Mais là déjà, la galette roule sur le bord qui en
fait de pile est face.
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Pour éveiller le verbe, il faut
répondre d'un trait unifiant la présence du corps
à ce qui fait loi : le sujet signifiant, la Bejagung.
Actif - Passif - Réflexif : 3 modalités du verbe / 3
temps de la pulsion
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- dieu - dieur - dire - (Encore - p.44)
Cette laïcisation du nom de Dieu par Lacan
nous renvoie à l'infinie richesse de la Parole,
en tant qu'entendue et proférée.
Sommes-nous réellement les diseurs de nos mots,
ou bien la Parole travaille-t-elle en nous ce qu'il y a à (en)
dire ?
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Dans le topos, nous sommes comme chez Bourbaki,
en des surfaces nommées d'une lettre.
Ainsi les lieux - Divan - Parole - Coupure
- [-
Dasein - Être - Étant -]
prennent une place logique dans l'accomplissement analytique.
Dans le film de Ch. Nolan : Inception : - Fauteuil - Rêve -
Réveil - le réveil prend un certain temps.
Mais le réveil est le signe que le rêve est lu. Le
réveil est l'entendement du code du rêve.
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Sum qui sum est un signifiant d'identification proposé en
Ecclesia.
Signifiant ultime, autre au-delà des autres.
Mais devant un miroir, tout homme peut se dire
- je suis celui qui est, puisque mon image n'est que mon reflet.
Pour que l'Homme puisse dire qu'il est homme, il faut qu'il s'objetise,
qu'il puisse dire "ce que je suis"
et ainsi s'avouer dépendant du langage et de la mise en jeu du
'a'.
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Chiralité : mise en mouvement du Sujet
ce
qui
en un sens, est le sujet en sa division :
Gyrie : mise en mouvement du Grand Autre
=
reconnaissance du lieu de l'autre en soi
=
reconnaissance de l'identification possible.
Miroir subjectif : intégration de ces mises en mouvement.
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Wo es war, soll
ich werden - Où cela était, je me dois d'advenir.
En cette école de la Cause, Freud invite la vérité
du Sujet à ne pas perdre ses droits.
Ces droits sont en devenir au miroir du code.
L'interprétation peut sans doute se varier à l'infini.
Là où c'est
encodé, surface recouverte et orientée,
c'est mon devoir,
barque imaginaire,
de devenir,
réel lacanien, mise en jeu du 'a', surface non orientée.
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Logo du recyclage.
Il s'agit en fait d'un ruban à 3 torsions de même sens,
tous [–]
Il est bien moebien, mais homogène (3 surfaces inorientables)
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Le Triskel, œilleton du nœud borroméen …
Il faut observer un Nœud Borroméen en 3D pour s'apercevoir qu'il
y a 8 Triskels :
4 à D (Horaires) et 4 à G (AntiHoraires), chacun
étant bordé par un triskel de sens opposé.
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Chiralité & Gyrie
+ Chiralité : du grec chir : main
Un objet est dit chiral s'il constitue l'image miroir d'un autre objet
avec lequel il ne se confond pas.
Par exemple:
- Main droite et main gauche sont chirales si l'on considère la
paume de chaque main, ou bien le dessus de chaque main.
- Un disque à sens Horaire et un disque
à sens Anti-Horaire sont dit chiraux.
Par convention, il est
généralisé par abus de langage de parler de sens
Horaire à Droite en disant Dextrogyre, et de sens Anti-Horaire
à Gauche en disant Lévogyre, ce qui ne considère
que le sens de rotation en Haut du disque observé.
Le sens du bas du disque est par convention
ignoré !
C'est une médisance, une Verneinung du sens
familier de gyrie: plainte
hypocrite, manière affectée,
ridicule ...
Il y a pourtant là une autre dimension relative au sens de la
Gyrie : LA GYRATION
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Hypercube & Nœud Borroméen
Décrire les 8 Triskels du Nœud Borroméen se rapproche de
la description des 8 cubes de l'Hypercube C8.
- Par imagerie:
On est dans un cube / Il y en a 1 devant / 1 derrière / 1
à droite / 1 à gauche / 1 au-dessus / 1 en-dessous.
Cela fait 7 cubes. Et le 8° cube borde les autres de telle sorte
que quelque soit le cube où l'on se trouve, chacune de ses faces
est bordée par un cube.
- Le bord d'un
Hyperespace est un
espace.
J'imagine une double torsion de cet HC, ce qui nous
ramène 2 dimensions plus bas : de 4D en 3D : 1 pli, et de 3D en
2D
: 1 pli, ce qui peut se représenter sur une BdM
hétérogène aux 2 plis autour de la surface non
orientable (réel ou 'a' …)
Des 8 cubes de C8, il reste huit positions
topologiques apparentées aux 8 Triskels du Nœud Borroméen.
Le bord d'un Triskel + (Horaire) est un Triskel - (Anti-Horaire).
En un Nœud Borroméen se repèrent ainsi 4 positions de
Sujet et 4 positions de Grand Autre.
Dans le jeu des représentations en miroir, de l'un (S) à
l'autre (A), n'y a-t-il pas là une guerre du 4 : une certaine
idée
de La
femme, le combat même de la psychanalyse à toujours
réinventer l'Autre en position d'écoute ?
En tous cas, une balance de structure entre un Sujet à 4
positions et un Grand Autre à 4 positions.
C'est bien ce qui se soutient en position d'analyse ou d'analyste.
J'ai nommé : les 4 discours.
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Peut-être
qu'au départ, ce n'était qu'une voile. Comme sur la
vaste étendue de ce que l'on voit, c'est une voile. On ne dit
pas le
reste. On le sait sans le dire et même sans le voir. Mais la
voile,
elle se laisse voir. C'est presque son statut. Elle dit qu'elle est une
voile parce qu'on la voit. Et l'on voit bien ce qu'elle ne dit pas sans
le voir. Pour le moment, l'important est qu'elle porte ce qu'elle a
à
dire et que le mouvement qui en résulte la porte sur
l'immensité
indicible. Ça la tient fière de ne pas être
confondue à l'infinie
solitude où elle a été mise on ne sait
d'où. C'est tout un honneur pour
elle d'avoir su trouver cette manière d'être une voile
où la tension
même de son "être une voile", de ses fibres les plus
intimes, résulte
en la capacité d'être accomplie du souffle qui la tient,
ce souffle qui
lui donne sa forme et la tient voile en tant que voile. Sans ce
souffle, elle serait un tas de chiffons ! Mais l'immensité
où elle se
trouve en serait elle aussi réduite à rien ou presque
rien. Vous
imaginez s'il n'y avait pas d'horizon, pas de limite au regard, pas de
différence entre l'au-dessus et l'eau dessous. La voile ne
serait pas
voile en son sein, elle ne signifierait pas ce qu'elle signifie en tant
que voile dans l'entre dessous et dessus ou plutôt entre la
surface
indicible et l'espace impalpable hormis en sa position de voile.
27 janvier 2010 -
TGV-Paris-Stbg
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